Session engagement à Governor's Bay - Photographe mariage Nouvelle Zélande

La Nouvelle-Zélande est LE plus beau pays que j'ai eu à visiter jusqu'à aujourd'hui. Ayant travaillé pour une compagnie aérienne pendant 8 ans, j'ai vu beaucoup de pays notamment en Asie et dans le Pacifique, mais la Nouvelle-Zélande est vraiment mon chouchou. Les paysages, les gens, les ondes positives, la culture Maori, toutes ces choses qui s'ajoutent à ma liste des 100 000 "raisons de visiter la Nouvelle-Zélande". Une ville en particulier m'a touchée, non pas par sa beauté mais par les gens qui l'habitent. Cette ville a été touchée par un tremblement de terre en 2011, qui l'a presqu'entièrement dévastée. Ma première visite dans cette ville date de 2014, ce qui m'a marqué c'est la résilience des habitants, leur énergie positive, leur envie de reconstruire sans être fatalistes, un sens de l'accueil tellement chaleureux... C'est un sentiment que j'ai eu à chaque fois que j'ai rencontré des néo-zélandais. Et je pense que nous - Français mais particulièrement les Parisiens - ont a beaucoup à apprendre des Kiwis ! Bref, j'arrête de blablater, je voulais partager avec vous cette séance engagement avec Nooshin et Judah, qui se sont mariés juste une semaine après notre séance. Nous avons choisi de faire cette séance à Governor's Bay car... voyez par vous-même en fait :

Sur l'expérimentation et le processus créatif

Je pense que tous les artistes passent par les même phases en ce qui concerne l'inspiration et la créativité. Bien souvent, on trouve notre propre travail dépourvu d'inspiration et de créativité, on cherche à rester dans notre zone de confort, et faire ce que l'on sait déjà bien faire. Parfois aussi, on a tendance à se triturer le cerveau sur le processus créatif, ce que l'on devrait créer, ce que les autres en penseront, ce qu'ils en diront, etc (comme j'en avais parlé ICI)... Le truc c'est que bien souvent on passe tellement de temps à réfléchir sur ce que les autres vont penser de nous, qu'on s'arrête complètement de créer et l'ironie c'est que:

"Nous passons tous notre vie entre 20 et 40 ans à s'efforcer d'être parfait, parce que nous nous soucions énormément de ce que les gens pensent de nous. Puis nous atteignons la cinquantaine et nous commençons enfin à être libre, parce que nous décidons que nous n'avons rien à faire de l'opinion d'autrui. Mais vous ne serez complètement libre qu'une fois que vous aurez atteint au moins la soixantaine, où vous comprendrez enfin cette vérité libératrice :

 De toute façon, personne n'a jamais pensé à vous.
Personne ne pense à vous. Pas plus aujourd'hui qu'hier. Les gens pensent surtout à eux-mêmes. Ils n'ont pas le temps de se demander ce que vous faites ou si vous réussissez, parce qu'ils sont bien trop préoccupés par leurs petits drames personnels. Il se peut que vous attiriez leur attention brièvement (si vous avez eu une réussite ou échec retentissant et public, par exemple) mais cette attention retournera rapidement là où elle a toujours été dirigée : sur eux-mêmes. Si au premier abord vous vous sentez horriblement mal et seul en imaginant que vous n'êtes pas la préoccupation prioritaire de tout à chacun, vous trouverez aussi un grand soulagement. Vous êtes libre parce que tout le monde est trop occupé à être aux petits soins envers soi-même pour se soucier de vous.

Soyez qui vous voulez, dans ce cas.

Faites ce dont vous avez envie.

Lancez-vous dans ce qui vous fascine et illumine votre vie.

Créez ce que vous désirez - créez et ne vous inquiétez pas que ce soit prodigieusement parfait, car il y a toutes les chances que personne ne le remarque.

Et c'est génial." (Big Magic - Elizabeth Gilbert)

L'année dernière, lors de la rencontre Carmencita Meets Porto, j'ai eu la chance de rencontrer Sofia et André de Branco Prata, un duo incroyablement talentueux, qui m'a appris à sortir de ma zone de confort et d'EXPÉRIMENTER. Ca a été une des expériences des plus enrichissantes en tant qu'artiste. Ils avaient organisé une séance photo au dernier étage du Galeria de Paris , un lieu superbe avec d'immenses fenêtres laissant passer la belle lumière de la ville de Porto. Bref, les conditions parfaites surtout quand on photographie à l'argentique. Cependant, leur but n'était pas que l'on obtienne de superbes images, mais simplement d'expérimenter. Ils ont donc fermer tous les volets ! *imaginez ma tête* en ne laissant qu'un entrebâillement pour l'une des fenêtres. Le but était de pouvoir jouer avec les ombres et lumières et photographier dans des conditions qui ne sont pas celles que nous avons d'habitude sur des mariages par exemple. J'ai donc décidé de pousser l'expérience encore plus loin en utilisant en majorité du noir et blanc (T-max 400 pour les geeks ;) ) ce que je ne fais que très rarement. Depuis cette expérience, je sais que l'expérimentation est un élément clé dans le processus créatif, et qu'elle mène bien souvent à des résultats au-delà de nos attentes. C'est la seule façon d'étendre notre vision personnelle et limitée en tant qu'artiste. 

Le secret d'une vie (plus) heureuse : la RÉSILIENCE

En début d'année, j'ai voyagé à travers l'Australie et visité les sublimes Blue Mountains. La couleur bleue ardoise qui a donné à ces montagnes leur nom provient d'une fine brume d'huile dégagée par les eucalyptus géants qui forment une immense forêt à travers le paysage.
Non seulement le paysage est à couper le souffle mais l'anecdote apprise pendant ce voyage l'a été encore plus pour moi. J'ai appris que l'Eucalyptus est l'un des arbres les plus résilients au monde, pouvant refaire pousser ces feuilles seulement 48 heures après avoir été complètement brûlé! Fou non? 48 heures !
Je me souviens m'être dit que l'une de mes résolutions 2016 serait d'apprendre à devenir aussi résiliente que l'Eucalyptus! Je ne savais pas qu'il est en fait scientifiquement prouvé que notre corps humain ne stocke les émotions - physiologiquement parlant - que pendant 90 secondes. Yep, vous avez bien lu, 90 secondes. Maintenant, je vous entends déjà dire: «Tu peux être sûre que quand je suis en colère, ça dure bien plus que 90 secondes" ... Désolée de vous dire chers amis que si cela dure plus de 90 secondes, c'est parce que vous choisissez qu'il en soit ainsi... Il est en fait de notre ressort, du moins celui de notre cerveau, à partir du moment où l'émotion a été déclenchée; de laisser nos pensées dégénérer en un état plus frénétique ou de nous ramener vers un état calme. Honnêtement, c'est tellement simple et logique que c'en est déroutant! Vous pouvez en lire plus à ce sujet dans le livre de Jill Bolte Taylor sur la façon dont elle a découvert le fonctionnement du cerveau après avoir subi un AVC. Elle en parle avec Oprah, ici. Voici ce qu'elle a découvert:

"Quand une personne a une réaction à quelque chose dans son environnement, il y a un processus chimique de 90 secondes qui se produit dans le corps, après quoi, toute réponse émotionnelle restante résulte juste du choix de la personne de rester dans cette boucle émotionnelle. Lorsque que quelque chose se passe dans le monde extérieur, des substances chimiques sont envoyés à travers votre corps qui le met en état d'alerte. Pour que ces substances chimiques disparaissent totalement du corps, il faut moins de 90 secondes.

Cela signifie que pendant 90 secondes, vous pouvez observer le processus qui se passe, vous pouvez sentir qu'il se produit, et ensuite vous pouvez le regarder disparaître.

Après cela, si vous continuez à ressentir de la peur, de la colère, et ainsi de suite, vous devez observer de plus près vos pensées qui en fait re-stimulent encore et encore le circuit de cette réponse physiologique".

Bon, je sais pas vous, mais moi je trouve ça quand même incroyable... Donc il est là le secret d'une vie plus heureuse: 90 secondes de ... patience! #objectif2016

Le printemps est arrivée, je pense que c'est une excellente occasion pour faire un peu de "nettoyage de printemps" dans notre esprit. En tant que baha'i, je vais aussi célébrer Naw-Ruz, le début d'une nouvelle année avec de nouvelles résolutions!

Photographies réalisées en argentique, Mamiya 645AFD, Porta 400, Dev&Scans par Carmencita Film Lab